L’histoire de la psychothérapie offre de nombreux exemples de thérapeutes ayant cessé d’écouter. Comme le rapporte Judith Herman (1992), les premières investigations de Sigmund Freud sur l’hystérie portaient bien cette marque de qualité provenant d’une écoute et d’une curiosité authentiques, fruits d’heures innombrables que lui-même et Pierre Janet avaient passées à s’entretenir avec des femmes atteintes de ce trouble.
« Le travail au travers des cas [que Freud] rapporte révèle qu’il était un homme animé d’une telle curiosité qu’il était capable de mettre de côté ses propres idées préconçues pour écouter. Ce qu’il entendait était épouvantable. Ses patientes lui parlaient sans cesse d’histoires de maltraitance, d’abus sexuels et d’inceste. (Hermann, 1992, p. 13) »
Cette curiosité l’a ainsi amené à entrevoir ce qui était alors culturellement même impensable. Après avoir écrit un premier article sur ses découvertes concernant les traumatismes sexuels, Freud se rétracta et commença à élaborer des explications alternatives qui n’impliquaient pas la responsabilité des hommes envers ces femmes. Pour y arriver, il dut s’arrêter d’écouter et commencer à interpréter. A la différence de ses articles du début qui relevaient d’une relation de collaboration avec ses patientes, dans son dernier article sur l’hystérie – au sujet de Dora, que son père offrait à ses amis comme objet sexuel -, Freud décida d’ignorer l’humiliation et la colère intérieure de la victime, et insista pour explorer ses sentiments érotiques, comme si elle avait désiré la situation (Herman, 1992).
Du fait de ce passage de Freud d’une écoute respectueuse et ouverte à l’interprétation intellectualisée, la psychanalyse s’est efforcée de faire coïncider des explications compliquées, isolées du contexte de l’expérience de l’individu (comme l’envie du pénis, la satisfaction du désir, la théorie des pulsions), avec des observations sur l’inconscient par ailleurs cliniquement pertinentes (par exemple le transfert, la projection, la compulsion de répétition et même ce qui peut être considéré comme des descriptions de groupes de parties : le ça, le moi et le surmoi). Freud a ainsi influencé des générations de théoriciens à croire leurs théories plutôt que leurs patients.
Carl Gustav Jung ne devint capable d’écouter qu’après avoir rompu avec Freud. Parce qu’il n’avait plus de théorie sécurisante sur laquelle s’appuyer, il dut se laisser guider par ses patients : « Après ma séparation d’avec Freud, une période d’incertitude intérieure commença pour moi. Je n’exagérerais pas si je parlais de désorientation. Je me sentais comme entre deux eaux, n’ayant pas encore trouvé mes propres repères. Je pensais par-dessus tout qu’il était important de développer une nouvelle attitude envers mes patients. Je décidai pour le moment de ne pas m’imposer de présupposés théoriques, mais d’attendre et de voir ce qu’ils diraient d’eux-mêmes. » (1962, p. 165)
A travers cet ouvrage, je tente de présenter une nouvelle façon de concevoir la condition humaine et de la changer ; il s’agit du modèle du système familial intérieur (internal family systems [IFS]). L’IFS est une synthèse de deux paradigmes. Le premier est appelé la multiplicité du psychisme. L’autre est celui de la pensée systémique. Le fait de concevoir les processus intrapsychiques dans le cadre d’un système permet aux thérapeutes utilisant le modèle IFS de traiter chaque niveau d’un système – intrapsychique, familial, communautaire, culturel sociétal – à l’aide de mêmes concepts et des mêmes méthodes. Ces concepts et méthodes répondent aux critères d’une certaine écologie en ce qu’ils permettent de comprendre et de respecter les réseaux de relations entre les humains à chaque niveau de système. Ainsi, cette approche écologique ne déclenche dans l’équilibre de la vie psychique qu’un changement minimal nécessaire afin de permettre de prendre des décisions éclairées concernant la validité de ces changements ainsi que le moment à retenir pour les mettre en œuvre.
Parce qu’il sait que son patient dispose de ses propres ressources pour résoudre ses conflits, le thérapeute collabore avec lui plus qu’il ne l’éduque, ne se confronte à lui, ou ne comble en lui d’hypothétiques carences psychologiques ou familiales. Les bonnes interprétations ou les meilleures directives émergeront spontanément en cours de thérapie à mesure que le patient parvient à une grande connaissance de lui-même et des autres. Le thérapeute est ainsi conduit sur le chemin fascinant du monde intérieur de son patient (ainsi que du sien), en même temps que sur celui de son monde extérieur, vers une plus grande liberté de choix et l’accès accru aux ressources.
Nous avons tous été blessés dans la vie, et avons utilisés des stratégies pour apaiser la souffrance induite par ces blessures.
Si nous sommes naturellement multiples, il est alors possible que nos émotions et nos pensées les plus extrêmes soient le résultat de petites parties de nous devenues extrêmes, plutôt que d’une pathologie qui affecterait notre essence.
Les groupes de symptômes qui sont traditionnellement étiquetés à l’aide de certains diagnostics psychiatriques monolithiques peuvent être compris en termes de multiplicité comme des tentatives que les sous-personnalités d’un individu ont élaboré pour survivre.
Le modèle IFS postule que les êtres humains font preuve d’une sagesse et de tendances innées, qui ont pour objectif la préservation de leur bien-être et de leur santé. Ils ne cherchent pas seulement à maintenir un état stable et à réagir à un feed-back ; ils éprouvent un élan naturel vers la créativité et l’intimité. Ils naissent dotés des ressources nécessaires pour mener à bien une vie harmonieuse (dans la relation à soi-même ou aux autres). A partir de cette affirmation, on peut interpréter l’existence de difficultés chroniques chez un individu comme un défaut d’accès aux ressources et à la sagesse innées.
Les quatre principes à la base du fonctionnement du système humain sont : équilibre, harmonie, leadership et développement.
Dans un système équilibré, chaque personne (ou groupe) est dotée d’un degré d’influence, d’accès aux ressources, et d’un niveau de responsabilité approprié à ses besoins et aux rôle qu’elle occupe dans le système, et ce de façon égale aux autres membres qui ont des rôles similaires. De plus les règles définissant l’appartenance au système et les modalités de participation au fonctionnement de certains sous-systèmes ne sont ni trop rigides ni trop souples.
Dans les systèmes harmonieux, un effort est fait pour attribuer à chaque membre le rôle qu’il désire et qui lui convient. Les membres travaillent de façon coopérative en cherchant à adopter une vision commune, tout en soutenant et valorisant les différences individuelles de style et de vision. Le contraire de l’harmonie est la polarisation. Dans une relation polarisée, chaque personne passe d’une position harmonieuse et flexible à une position rigide et extrême, en opposition ou en compétition avec celle de l’autre personne.
L’équilibre et l’harmonie dans les systèmes humains requièrent un leadership efficace. Chaque membre du groupe doit avoir l’assurance
*d’être respecté et reconnu pour avoir la capacité d’offrir une médiation en cas de polarisation et de faciliter le courant des informations à l’intérieur du système (feed-within) ;
*que tous les membres sont protégés, pris en charge en cas de besoin et qu’ils se sentent valorisés et encouragés à poursuivre leur vision personnelle dans les limites des besoins du système ;
*que seront attribués de façon juste les ressources, les responsabilités et le niveau d’influence respectif de chaque individu sur le système
*de pouvoir apporter au système une perspective et une vue d’ensemble qui tiennent compte du contexte au sens le plus large ;
*que le leader représente le système en interaction avec les autres systèmes ;
*que le leader interprète honnêtement le feed-back provenant des autres systèmes.
Un système se verra limité dans son développement s’il accumule des fardeaux (contraintes) sur son chemin. Cela se produit quand le système est traumatisé (il perd son équilibre) avant de s’être complètement développé ; Le traumatisme a aussi pour effet de figer les membres du système dans le temps, au moment où il survient. Ces contraintes peuvent être des déséquilibres, des polarisations, des problèmes de leadership, ou encore des développements entravés.
Parce que chaque patient est un collaborateur expert, le thérapeute n’a pas besoin de faire usage d’un arsenal d’opinions préconçues sur la nature des problèmes d’un patient et de sa famille. Il crée des relations avec les patients et leurs familles qui contribuent à restaurer l’unité et à éliminer la culpabilité. Il donne au patient accès à des ressources qui lui permettront de se libérer de limites contraignantes, et l’aideront à se comprendre lui-même ainsi que les autres membres de sa famille d’une façon qui favorise l’expression ouverte de chacun, l’empathie et le respect grâce à la confiance qu’il donne aux ressources du patient.
Le comportement extrême de certaines personnes n’est pas forcément le résultat d’une pathologie personnelle, mais provient souvent directement de leur contexte familial.
Le comportement extrême et destructeur de certaines sous-personnalités peut faire croire au thérapeute qu’elles sont réellement telles qu’elles apparaissent alors qu’elles sont tout simplement figées dans un rôle.
La multiplicité du psychisme implique que chacun d’entre nous possède plusieurs sous-personnalités. Au cours d’une même journée, nous passons d’une personnalité à une autre selon la situation et le plus souvent sans nous en rendre compte.
Une partie n’est pas simplement un état émotionnel temporaire ou un schéma habituel de pensée ; c’est un système mental autonome et distinct qui présente un éventail d’émotions spécifiques, son propre style d’expression, ses propres talents, désirs et perceptions du monde. Les personnes souffrant de trouble dissociatif de l’identité sont des personnes si profondément traumatisées que leurs parties se sont polarisées au point d’être complètement isolées les unes des autres.
J’ai décrit le Self de deux manières différentes : comme un leader actif, plein de compassion, et comme un état sans limites, en expansion. Le Self peur accéder à cet état expansif (une vague), comme la personne en médiation qui atteint pleinement la séparation d’avec ses parties pour ensuite devenir une entité (une particule) qui aide les parties ou rentre en relation avec d’autres personnes. Je crois que le Self est à la fois une entité et un état de conscience.
Quand elle est dans un état ondulatoire, vibratoire, la personne se sent très connectée avec l’univers et avec les autres. Dans ce cas, les vibrations de chaque personne se combinent, créant un sentiment de communion et de compassion. Par conséquent, aider les patients à différencier leur Self leur permet non seulement d’harmoniser leur univers intérieur, mais aussi d’atténuer leurs sentiments d’isolement et de différence par rapport aux autres, par le renforcement d’un sentiment de connexion profonde.
« A ce moment, j’ai quitté mon corps. Je flottais à côté de mon lit, observant ce qui se passait […]. Je me tenais à côté de moi-même et je voyais cette forme sur le lit […]. J’avais l’impression d’être vide. J’étais simplement là. Quand je vois la pièce, je ne la revois pas depuis mon lit. Je la vois comme si j’étais à côté du lit. C’est de là que j’observais ». Cette description donne une idée claire des expériences « hors-du-corps » si fréquentes pendant les traumatismes. D’autres survivants de traumatisme racontent que le Self, plutôt que d’observer, est mis en lieu sûr, comme dans les « limbes », où il n’a pas conscience de ce qui se passe. C’est pourquoi les victimes sont souvent amnésiques après un traumatisme ou un événement très intense. Le siège de la conscience, le Self, est alors absent de la scène.
A partir du moment où les parties se sont trouvées forcées de prendre le contrôle de la situation, elles perdent confiance dans la capacité du Self de les guider, et ont tendance à considérer qu’elles doivent le remplacer. Un des objectifs principaux de la thérapie ISF est alors d’aider le patient à différencier son Self des parties, jusqu’à ce que celles-ci apprennent à lui faire de nouveau confiance.
« Un bon chef d’orchestre est conscient de la valeur de chaque famille d’instruments et des talents de chaque musicien. Il a une telle connaissance de la musique qu’il sait, à propos, mettre en avant certains groupes d’instruments au détriment d’autres. En fait, il est important que les musiciens sachent moduler l’intensité de leurs jeux individuels au profit de l’ensemble. Même si chacun d’entre eux a à cœur d’être entendu, veut prouver son talent et mettre en avant le groupe d’instruments dont il fait partie, il sait qu’il doit s’en remettre aux instructions et aux décisions du chef d’orchestre. Ce genre de système est (littéralement) harmonieux. Cependant, si le chef d’orchestre préfère les cordes et les favorisent systématiquement au détriment des cuivres, ou s’il ne se tient pas à l’esprit général de l’œuvre, ou bien encore s’il s’arrête tout simplement de diriger, la symphonie devient cacophonie. De la même façon, si l’un des musiciens essaie de s’imposer en tant que chef d’orchestre, alors qu’il n’a ni les aptitudes ni la vue d’ensemble requises pour diriger, le résultat sera incohérent et confus ».
Dans les systèmes polarisés (quel que soit le niveau), les membres cherchent à se distinguer les uns par rapport aux autres. C’est pourquoi les personnes qui souffrent se décrivent comme fragmentées, non pas qu’elles soient constituées d’un plus grand nombre de personnalités que normalement, mais celles-ci sont en conflit entre elles au lieu de coopérer. L’objectif n’est pas de fusionner toutes ces personnalités entre elles pour n’en former qu’une seule, mais de restaurer le leadership, l’équilibre et l’harmonie, de telle sorte que chaque partie puisse trouver son rôle propre préféré, valorisant.
Les systèmes ou parties polarisés évoquent l’image de deux marins assis chacun à un bord d’un voilier, penchés vers l’extérieur pour le stabiliser : plus l’un des deux se penche, plus l’autre doit se pencher dans le sens opposé pour assurer la stabilité du bateau, alors que le bateau serait resté stable sans tous ces efforts. Les deux marins ont abandonné leur rôle préféré et mettent ainsi le bateau en danger, car si l’un des deux se relève brusquement, le bateau chavire. Les deux marins sont aussi limités et rigides l’un que l’autre dans leurs attitudes. Ils se sentent tous deux contraints de conserver cette position extrême, s’étant mutuellement interdits toute possibilité de sortir de cette impasse. Le comble est qu’aucun d’eux n’apprécie le rôle dans lequel il se trouve, et qu’ils ne désirent rien d’autre que de retrouver l’harmonie. Mais aucun ne peut abandonner son poste unilatéralement, par crainte que le bateau ne chavire.
Chaque marin sait que le bateau va se renverser s’il se relève, car l’autre sera toujours en contre-gîte. La seule solution est qu’ils se relèvent ensemble et en même temps. Comme ils ne se font pas confiance, il leur faut trouver un tiers en qui ils aient tous les deux confiances et qui pourra leur assurer que, si l’un se relève, l’autre le fera aussi. S’ils pouvaient compter sur un capitaine fiable, celui-ci pourrait convaincre chacun de se relever en même temps. Une fois libéré de l’effort et de la contrainte de cette polarisation, chaque marin pourrait de nouveau se déplacer librement sur le bateau et ainsi revenir à son rôle préféré, persuadé que le capitaine a bien repris le bateau en main, pour le bénéfice de tous.
Les pompiers ont recours à toutes sortes d’activités telles que l’automutilation, les accès de boulimiques, l’abus de drogue ou d’alcool, la masturbation compulsive ou la promiscuité sexuelle. Ils prennent le contrôle totale de la personne de telle sorte que celle-ci ne ressent plus rien qu’un besoin urgent de s’adonner à une activité qui l’apaisera ou provoquera en elle une dissociation. Ces activités rendent la personne exigeante et indifférente aux autres (narcissiques), et comme poussée par une force irrépressible à satisfaire ses propres besoins, sans tenir compte d’autrui. Elles prennent des formes variées : la colère qui donne parfois à la personne un sentiment de torpeur ou de protection, ou l’euphorie de s’adonner au vol, ou encore l’apaisement que procure la perspective d’une fuite de la réalité, voire le suicide.
Bien que l’objectif des pompiers soit le même que celui des managers - maintenir les exilés hors de la conscience -, leurs rôles et leurs stratégies sont différents, voire même en conflit avec ceux des managers. Ces derniers tentent de prévenir les réactions des exilés en contrôlant la personne à tout moment et en essayant de plaire à tout le monde, surtout à ceux dont la personne dépend. Ils sont souvent très rationnels, organisés, capable d’anticiper et de neutraliser les situations dangereuses. Les pompiers, au contraire, réagissent une fois que les exilés sont activés. Ils sont souvent impulsifs, irrationnels, incontrôlables et font perdre son contrôle à la personne qui devient difficile à vivre pour ses proches. Alors que les managers tendent à réprimer les exilés, les pompiers vont plutôt essayer de trouver une activité qui va temporairement les calmer, et éteindre l’incendie des émotions pénibles.
Managers et pompiers constituent un couple mal apparié. Les managers comptent sur les pompiers en les appelants en cas d’urgence, mais se retournent ensuite contre eux de façon méprisante, en leur reprochant d’avoir fragilisé la personne, de l’avoir rendue complaisante, insensible aux autres, et de l’avoir mis en danger. De leur côté, les pompiers déclenchent souvent une avalanche de critiques de la part des managers intérieurs (propres à la personne) aussi bien qu’extérieurs (ceux des proches). Critique et désapprobation rendent les exilés encore plus agités et effrayés ce qui pousse en retours les pompiers à intervenir à nouveau, et ainsi de suite. La personne est ainsi prise dans un autre cercle vicieux : plus les exilés essaient de sortit de leur enferment, plus les managers et les pompiers essaient désespérément de les contenir. Mais leurs efforts ne font que causer encore plus de détresse chez les premiers.
Le thérapeute doit prêter attention à toute partie de lui-même qui viendrait interférer pendant les séances. Il doit faire en sorte que ses parties cessent d’intervenir pendant les séances et accordent leur confiance au Self. Quand ce n’est pas possible, il doit admettre vis-à-vis du patient qu’une de ses propres parties est en train d’interférer, et s’excuser. Il ne peut ni ne doit être toujours un modèle de Self-leadership, mais il peut donner l’exemple de quelqu’un qui assume la responsabilité des interférences que ses propres parties peuvent engendrer dans le travail, et tenter de les contenir. Mes collègues et moi-même avons un principe : « quand un problème se présente en thérapie IFS, c’est souvent parce qu’une partie interfère, mais il s’agit de savoir si c’est celle du thérapeute ou celle du patient.
Un thérapeute qui maintient son Self-leadership est capable d’exprimer ce qu’on pourrait appeler une « bienveillance tenace » dans le sens où elle résiste aux assauts des provocations constantes. Le fait de réussir à maintenir de Self-leadership profite autant au thérapeute qu’au patient. L’effort fourni pour maintenir le Self-leadership possède en soi des
Comment un thérapeute peut-il continuer à utiliser le modèle IFS, malgré les impasses répétées dans lesquelles il se retrouve ? Il est utile d’avoir recours à un superviseur expérimenté ou à un groupe autogérés de thérapeutes ISF. Il est bon de rappeler que les patients sont d’excellents maîtres.
Marc Fraissinet hypnopraticien à Poitiers vous reçoit pour des séances d'hypnose dans son cabinet.
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